Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles et Technologiques

Thématique « Build-Back-Better »

Build Back Better (BBB) : de quoi s’agit-il ? 

Animateurs du thème : Bernard Guézo, Christian Sanchidrian et Ludovic Faytre 

 

Quartier MATRA à Romorantin-Lanthenay. Grand Prix d’Aménagement 2015 : comment mieux bâtir en terrains inondables constructible ?, Auteur : Eric Daniel-Lacombe Cabinet edl-architecture.

Le principe « Build Back Better » (BBB) ou « Mieux reconstruire après catastrophe » semble marqué du sceau de l’évidence. Comment rebâtir ce que la catastrophe a détruit sans chercher à se prémunir d’un nouvel aléa ? Pourtant, faute d’anticipation, l’ajout de nouvelles protections collectives est souvent la seule réponse demandée pour éviter de futurs dommages. Pour être nécessaires, ces protections ne dispensent pas de reconsidérer les modalités d’occupation, d’usage et de gestion de l’espace.

Pour définir la notion de Build Back Better, le mieux est de se référer au cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. Établi pour la période 2015-2030, ce document de référence stipule dans sa priorité 4 : « […] L’expérience des catastrophes passées a montré que la phase de relèvement, de remise en état et de reconstruction doit être préparée en amont et qu’elle est une occasion cruciale de « mieux reconstruire », notamment en intégrant la réduction des risques de catastrophe dans les mesures de développement, de sorte que les nations et les collectivités deviennent résilientes face aux catastrophes.»

Ce cadre international consacre une notion qui avait été introduite en 2006 par Bill Clinton, alors envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la reconstruction. Deux ans après le tsunami d’Asie, celui-ci publia un rapport intitulé « Key Propositions for Building Back Better ».

Dans un rapport de 2017, le Fonds mondial pour la réduction des risques de catastrophe (FDGRR) montre les bénéfices apportés par des démarches de type « Build Back Better ». Il le fait en s’appuyant sur les exemples de petits États insulaires particulièrement vulnérables aux aléas naturels.

Le cadre d’action de Sendai insiste sur l’importance de se préparer à devoir reconstruire après catastrophe. Il s’agit de prévenir les effets d’un aléa naturel et d’être en capacité de remédier le plus rapidement possible aux désordres occasionnés.

En France, le BBB est aujourd’hui une notion peu mobilisée. Outre la difficulté d’associer à cette expression une dénomination qui soit autre chose qu’une traduction littérale de l’anglais, elle est supplantée par les notions de réduction de la vulnérabilité et plus récemment de résilience qui n’en sont pourtant que des composantes. Or la notion de Build Back Better est fédératrice. Elle met en relation trois champs qui ne peuvent être traités séparément lorsqu’il s’agit de prévenir un risque majeur :

L’objectif de l’AFPCN au travers de la prise en compte de la thématique BBB est double. Il est d’une part de promouvoir cette notion en montrant les possibilités qu’elle offre en matière de réduction des risques de catastrophe, d’autre part de valoriser les travaux menés en France, en Europe ou à l’international sur ces sujets.

Les groupes de travail de la thématique Build Back Better

Infrastructures techniques et naturelles

GT Vulnérabilité à la défaillance des réseaux